SPÉLÉO CLUB DU BEAUSSET
LEI GARRI GRÉU
9H30, nous nous retrouvons à quatre (Gérard, Gilles, Cédric et Kiki) ce samedi pour visiter cette diaclase ludique.
Un mistral violent parcourt le plateau.
Pour Cédric et Kiki, c'est la reprise! Personnellement, cela fait presque deux ans que je n'ai pas visité les avens de Siou-Blanc!...
Gérard nous propose d'équiper à tour de rôle cet aven propice à l'équipement. A quatre en effet, c'est idéal, chacun de nous trois est observé lors de l'exercice, acceptant les remarques sympathiques de Gégé et des autres.
Cédric commence l'équipement du premier puits, tout se fait sans stress, dans une ambiance bon enfant!
C'est au tour de Gilles d'équiper, comme Cédric, il n'a jamais fait ce trou. Il quitte la diaclase du premier puits et se retrouve au sommet d'un puits faillé "sans fin".
Nous évoluons dans une diaclase de 70m de profondeur pas très large mais agréable. Le contact visuel avec les autres membres est quasi omniprésent (petits points lumineux éloignés).
Nous nous regroupons sur un rare balcon, puis je prends le relai de l'équipement...
Suite à un passage plus étroit, j'avance en opposition sur quelques mètres pour trouver la tête de puits qui nous mènera directement à la base finale de la diaclase.
Après avoir grignoté et bu, nous essayons tant bien que mal de faire la photo souvenir...
Il est temps de remonter et là, je sais que je vais prendre cher!!! Toute une musculature à refaire... Mes cuisses rapidement me brûlent, je monte en faisant beaucoup de pauses récupératrices... Gégé me devance tandis que Gilles et Cédric déséquipent.
Nous nous changeons très rapidement, le ventre n'attend pas, et essayons de trouver un coin à l'abri du vent... Isabelle et Robert sont venus à notre rencontre, bravo!!! Gilles doit nous quitter.
Je remercie tous les participants pour cette belle sortie, cela m'a remis en selle (ouf!) , la spéléo, c'est comme le vélo, cela ne s'oublie pas!!! Merci à Gé, le Gentil Organisateur"Observateur".
Kiki
Sortie de reprise aujourd'hui pour ma part (Glwadys), après 2 mois sans spéléo, qui comptera aussi comme la première fois où je suis chargée du compte-rendu ! Il semblerait cependant que je n'ai pas vraiment oublié les manipulations, tout m'est très vite revenu.
Nous sommes 4 à participer à cette sortie : Gérard, Patrick, Jean-Marie et moi-même. Une fois arrivés sur les lieux et équipés, nous nous rendons jusqu'au Lys Martagon qui n'était pas très loin de la route. Nous y entrons à 10h20. C'est Gérard qui équipera le premier puits de la cavité, un P54 qui s'élargit au fur et à mesure. Nous le descendons sans trop de problème.
Jean-Marie s'arrêtera au fond de celui-ci puis remontera. Nous ne serons plus que trois à passer l'étroiture glaiseuse afin de rejoindre le second puits de 41m très humide, parsemé de lames rocheuses jusqu'au fond ébouleux. .
Patrick a ensuite pris le relais pour équiper le P41 et nous le suivons jusqu'au fond.
Lors de la descente il y a un peu d'eau qui ruisselle et nous tombe dessus. Ce n'est pas gênant pour ma part en descendant, car je n'ai pas à attendre longtemps sous cette petite pluie qui se fait parfois bien sentir au niveau de certains fractios.
Une fois le fond atteint, nous mangeons quelques barres de céréales, buvons un peu et prenons l'éternel selfie.
Puis, direction la sortie...
L'eau qui nous tombe dessus par endroits dans le P41 est en revanche un petit peu plus embêtante pour moi à la remontée ; on aurait vraiment dit qu'il pleuvait, et je me suis quelques fois pris des gouttes dans les yeux en levant la tête...Nous passons l' étroiture inter puits qui s'avère pour ma part un tout petit peu moins facile à négocier à la remontée, mais trouver les bons appuis pieds pour me pousser en avant m'aura permis de la franchir sans trop de soucis.
J'ai été bien tranquille cependant pour cette remise en route puisque Gérard et Patrick se sont chargés de déséquiper. Une reprise tout en douceur pour ma part, donc ! Gérard a déséquipé le P41, et Patrick le P54 du début. Je ne rencontre pas vraiment de difficulté particulière, cette cavité est décidément bien sympathique pour reprendre tranquillement la spéléo.
Sur le dernier fractio avant la sortie, j'aperçois une belle araignée mais, une chance pour les arachnophobes qui liront ceci, je n'ai pas pu la photographier, elle s'est enfuie avant que j'aie eu le temps de sortir l'appareil... Dommage !
Jean Marie nous attend, nous sortons de la cavité vers 14h15, nous retournons aux voitures pour nous changer et nous préparer à déjeuner quand Kiki débouche de la forêt avec son 4x4 et nous rejoint. Il tombe à point nommé, nous venons tout juste de sortir ! Quel sens du timing...
Après un bon repas sous le soleil, nous allons jeter un œil au Caveau et à l'Extrême Onction, deux cavités qui se trouvaient juste à côté de là où nous étions. Ce sera peut-être pour une prochaine sortie...
En tout cas, cette reprise m'a fait le plus grand bien. J'ai déjà hâte de pouvoir sortir de nouveau !
Glwadys
Une barre de céréales chacun, un coup d'eau, le selfie habituel et nous prenons la direction de la sortie.
Une très bonne opération pour Mathilde qui, même si elle ne recommencera pas spontanément à visiter des cavités, aura su se dépasser pour faire cette sortie. Bravo!
Un repas bien mérité toujours dans la bonne humeur.
Cette activité a encore confirmé que l'esprit d'équipe est primordial et que les techniques de réchappes sont importantes à connaître.
Gé.
Ce matin nous sommes 8 (Isa, Stéph, Robert, Patrick, Gilles, Dimitri, Cédric et moi-même, Gégé) pour reprendre en douceur dans 2 petits avens (Le Baobab et La Tarentaise). Le rendez-vous est fixé à 9h30 sur le parking du Dragon mais en arrivant à 9h20 je constate que tout le monde est présent.
C'est un bonheur de se retrouver en ce début d'année pour reprendre l'activité. Le temps est couvert mais ça doit passer. Nous formons 2 équipes :
- la première équipe (Isa, Stéph, Patrick, et Cédric) ira dans la Tarentaise,
- la seconde équipe (Gilles, Dimitri, Robert et Gégé) dans le Baobab.
Le but est que les 2 équipes puissent faire les 2 avens. Nous nous équipons et nous prenons la direction des trous pour arriver sur place vers 10h20.
Gilles équipera le Baobab et Cédric La Tarentaise.
On s'équipe....
Exploration La Tarentaise :
Equipe 1 :
Isabelle, Stéphanie, Patrick (Thierry pour les intimes) et Cédric partent donc pour la visite de la Tarentaise. Je (Cédric) suis le préposé volontaire pour équiper la cavité.
Déjà visité il y a 2 ou 3 ans, je me souviens de la configuration générale de l'aven, mais plus des détails.
Je me lance donc dans le puits d'entrée suivi par Patrick.
L'équipe 1 rentre dans La Tarentaise
Arrivés sur le plan incliné, qui est plus un balcon, et sa main courante, il est temps de se jeter dans le puits principal (un P19) qui nous amènera au fond du gouffre. Un amarrage naturel + 1 spit feront l'affaire pour la tête de puits. La descente continue avec la pose de 2 fractios (dont un, mouais, pas très utile, une dév aurait suffit). Point positif, la remontée sera plus rapide!
Arrivés en bas, tous sains et saufs (physiquement, j'entends), 3 loirs sortent de leur niche effrayés par nos lumières et notre discrétion légendaire... :-)
Quelques photos, un selfie, et hop, tout le monde remonte à bon rythme pour laisser la place à l'autre équipe qui sort du Boabab voisin (la synchro était presque bonne!).
Cédric
Pendant que l’équipe 2 fait le BAOBAB, Cédric, Patrick, Stéphanie et moi nous dirigeons vers la Tarentaise. La cavité est fermée par une petite grille. Pour eux c’est une découverte car cavité jamais faite et pour moi, reprise de la spéléo après quelques mois d’arrêt.
Cédric équipe sous l’œil attentif de Patrick qui surveille et contrôle. Je suis Patrick dans la cavité et Stéphanie ferme la marche. Divers échanges ont lieu entre Cédric et Patrick qui ne connaissant pas la cavité, cherchent la meilleure solution d’équipement sachant que l’équipe 1 avec Robert et Gégé ne manqueront pas d’émettre des remarques si cela n’est pas parfait….
Cédric équipe confort, pose une dév, puis en continuant sa descente et discussion avec Patrick, opte ensuite pour une tête de puits. C’est bon, un amarrage naturel et un spit, et c’est reparti.
Nous pouvons descendre sans problème jusqu’au fond de la cavité où nous sommes accueillis pas 2 petits loirs très mignons. Après nous avoir montré leurs compétences en escalade, les 2 loirs retournent dans leur cachette.
Nous remontons ensuite tranquillement où nous sommes accueillis pas l’équipe 1 qui prend le relai.
Comme c’était une reprise pour moi, je préfère laisser l’équipe faire seuls le baobab et j’en profite pour retourner tranquillement à la voiture et faire quelques champignons au passage (en l’absence de Cédric, j’ai plus de chance qu’il en reste !!!)
Isabelle.
Equipe 2 :
Nous attendons devant la Tarentaise que la première équipe sorte et, pour occuper le temps, Robert nous confie quelques petites astuces sur les nœuds et mise en place du bloqueur de pied. C'est Princesse Stéphanie qui sort la première. Cédric suit puis vient Isa et Patrick.
Ils ont pu observer quelques loirs qui ont été surpris de voir autant de lumières d'un seul coup. Isa décide de retourner à la voiture ce sera suffisant pour elle. Ils ne seront donc que 3 à se diriger vers le Baobab.
Il commence à faire froid et Gilles se décide à pénétrer en premier dans l'aven. Nous lui enchaînons le pas. La configuration est tout à fait différente. Les concrétions sont bien plus nombreuses mais le cheminement jusqu'au fond nécessite l'emploi de plusieurs AN (Amarrage Naturel). Le volume plus vaste laisse la place à une belle coulée stalagmitique offrant de belles couleurs.
Nous suivons rapidement notre premier de cordée pour arriver au fond sur un sol de glaise et de petits cailloux. Mais pour nous pas de présence de loirs, cependant il me semble les avoir entendu gratter au fond d'une fissure. Le selfie habituel ( flou ! ) et nous reprenons le chemin du retour. C'est Dimitri qui va déséquiper. Il est 14h30 lorsque nous retrouvons le premier groupe au sommet du Baobab.
Gégé
Quelques concrétions...
Remontée vers la surface...
Equipe 1 :
Après avoir équipé le premier aven (Baobab), pas mal de se retrouver à descendre un trou déjà équipé!
Isabelle qui est en phase de reprise nous abandonne lâchement et nous voilà 3 à descendre dans le Baobab. Un aven constitué de 3 puits qui se suivent séparés par les petits paliers ma foi, assez conforts!
Les puits sont sympas, le premier plutôt en configuration faille, les 2 autres (P6 et P19) plus circulaires et bien érodés. Peu de concrétionnement mais les volumes et les verticales sont belles.
Au fond, une petite salle avec un puits remontant et de beaux travaux de
désobstruction passés. Nous sommes dans des couches de marnes et le boyau
ouvert et agrandi bute sur une petite flaque d'eau... Pas de suite évidente.
Tout le monde remonte et Patrick (heu.. enfin Thierry) déséquipe la cavité.
Cédric
Equipe 2 :
10h35 Gilles s'enfonce dans l'aven. Je le suis et nous échangeons sur la méthode d'équipement de ce puits qui présente une belle configuration. Gilles retrouve les réflexes et atteint rapidement le premier palier à-9m. Il change de corde en s'assurant de bien les lier entre elles et continu de descendre dans les ténèbres.
J'atteins à mon tour le palier et réajuste simplement les longueurs de corde de façon à faciliter la remontée. Dans sa descente il rate une déviation mais sans s'affoler décide de remonter sur la corde pour aller l'installer. Une fois mise en place, il reprend son objectif d'atteindre le bas du puits.
En route vers de nouvelles aventures !
Tout à coup le détecteur de CO2, installé sur mon haut de baudrier, se met à sonner !. Il indique 0,4% de CO2. Le gaz est là…mais nous respirons bien.
Le bas est à 18m. On tente le coup en ne perdant pas des yeux le détecteur. Le taux ne varie pas jusqu'en bas. Il est 11h40 lorsque nous nous retrouvons tous pour le selfie habituel. Gilles remonte en premier, je le suis ensuite ce sera Dimitri et Robert qui fermera la marche. 12h30 toute l'équipe est dehors. Direction La Tarentaise.
Gégé
La remontée
Retour à la bergerie :
Sur le chemin du retour Cédric n'oubliera pas de récupérer ses champignons laissés quelques heures plus tôt bien dissimulés des regards. On retrouve Isa qui elle aussi présente une belle poche bien remplie.
On se change et direction les tables de la bergerie pour déjeuner. Comme d'habitude les blagues vont fuser de tout part et chacun en aura pour son grade. Il est à noter que nous avons créé un nouveau indicateur de bien manger, ce n'est plus le NUTRI-SCORES mais bien le FLATU-SCORES qui est beaucoup plus parlant, voir sonore et odorant ! Cependant celui-ci est basé sur l'évaluation de chacun et peut différer selon les sensibilités!!!
Gégé
Le temps est couvert, quelques gouttes tombent et il ne fait pas hyper chaud sans soleil. Heureusement il n'y a pas de vent et nous allons prendre notre déjeuner pique-nique à la bergerie de Siou Blanc.
Une petite journée de reprise bien sympathique pour redémarrer l'année!
Cédric
Suite à des repérages d’avens en automne avec Isabelle, nous envisagions de faire la topo d’une faille de 5 m de profondeur environ.
RDV est donné à Cédric à la bergerie de Siou-Blanc pour former une équipe exploration.
10h30, tout le monde est là, Cédric et Robert pour l’aven et Isabelle pour faire quelques champignons suicidaires.
La marche d’approche de 20 minutes est faite d’un pas allègre et grâce au GPS, nous voici devant l’entrée qui se présente en forme de faille pas bien large.
C’est donc Cédric qui se propose pour l’explo et la topo.
2 sangles sont posées en Y pour assurer la descente. Un bloc rocheux gêne le passage…pas de problème, Robert a prévue la massette ! Et voilà le passage libéré.
Arrivé au fond ( -4,70m) Cédric découvre des anciennes traces de désobstruction.
La suite n’est pas évidente et en tout cas bien étroite. Donc fin du mystère !
Sortie du laser, boussole et perche métrée pour faire la topo.
12h30, l’heure du ventre.
Retour à la bergerie pour le repas de midi.
Cependant, 1 spéléo ( Robert ) et 2 chercheurs de champignons ( Isabelle et Cédric ) ben … on ne peu pas lutter. Donc en avant pour une recherche des champignons et éventuellement d’avens à mettre dans le fichier topo du var.
Quelques champignons assurerons l’omelette de ce soir.
Voilà une sortie tranquille où l’on a joint l’utile à l’agréable !
Robert
Ce 11 décembre 2022 mon état grippal ne m’encourage pas à sortir prendre l’air.
14h10, je reçois un appel de Pascal, chasseur sur Cuers, qui m’informe de la chute de 2 chiens de chasse dans une faille, suite à une battue aux sangliers de la veille, vers Solliès-Toucas.
La présence de plusieurs failles et la nuit ont eu raison de leurs recherches, mais la sécurité imposait ce choix. Les recherches du matin malgré l’aide du GPS n’ont pas permis de localiser précisément la bonne faille où ont chuté les chiens.
Pépite, 28 kg et Newton, 36 kg, c'est du lourd!
Préparation du matériel, cordes, sangles, mousquetons et équipement de spéléo. J’essaie de contacter 2 collègues du club pour une assistance en surface mais personne n’est disponible. C’est donc Isabelle, mon épouse, qui assurera ma sécurité.
RDV est donné au début d’une voie privée. Les chasseurs arrivent en nombre et il y a des jeunes…super, ils se proposent de porter nos sacs à dos.. encore plus super ! D’un pas alerte la colline est gravie et on se trouve au bord de la première faille. C’est celle qui semble la plus prometteuse pour commencer les recherches. L’emploi du GPS avec localisation VHF confirme la présence des chiens dans un rayon de 30m.
Cependant, il est déjà 15h00 et il ne reste que 2h de jour. Je propose donc de faire une équipe de sauvetage, les 2 spéléos + 3 chasseurs et une ou 2 autres équipes de recherche car il y a au moins 6 failles dans le secteur.
La faille se présente sur une longueur de 5/6m et de 2m de large avec des blocs instables et une roche qui se délite. Je m’équipe avec baudrier et casque. Je trouve un gros pin qui sera un bon point d’ancrage puis en dessous un gros bloc. Je triple les amarrages car c’est un vrai terrain d’aventure et je dois être la première personne à descendre dans cet aven.
Un passage étroit me laisse découvrir un élargissement, 4m de descente pour arriver sur un palier instable. La fissure se prolonge de quelques mètres, un petit élargissement me permet de m’allonger et de passer un passage étroit, les blocs sont instables…. Je progresse de 2m, mais la faille se rétrécie et il n’y a aucune trace de grattage. Donc ce n’est pas de ce coté. Je me re-contorsionne pour revenir au point de départ. Mais de l’autre coté la faille est bien plus étroite. Il faut donc remonter car ici il n’y plus d’espoir.
Arrivé à la surface, je commence à déséquiper la fissure, et une bonne nouvelle est arrivée. En effet, on entend le collier d’un chien équipé d’un GPS qui dispose d’une option « sonnette » (signal quand le chasseur active un bouton). Déjà quelques mesures précédentes nous avaient orienté vers ce lieu.
Effectivement la faille au dessus laisse entendre cette divine mélodie et tout le monde se retrouve au bord de la faille. Là, c’est un autre jambon car il y a un petit pin de 10 cm de diamètre et un arbuste sauvage encore plus petit. Un amarrage triangulé est mis en place. La corde est descendue en double avec une poulie pour diviser le poids par 2 lors de la remontée.
Là aussi la descente se fait avec prudence, dire que je me faxe dans la faille est l’image parfaite de la situation. Après 4 m de descente la fissure présente un S qui oblige à suivre la même disposition, mais ma corpulence passe.
Puis une dizaine de mètres de descente et j’arrive sur un gros bloc coincé dans la faille. Pépite est là, calme, contente de voir du monde. Un premier diagnostic par palpations prudentes des membres et de la tête me rassure sur l’état « mécanique » du chien. J’aménage un harnais de fortune avec des sangles et fait en sorte que Pépite ne puisse s’échapper d’autant plus qu’il y a le passage étroit plus haut. La poulie est fixée et je donne ordre de hisser doucement pour voir le comportement du chien ainsi que le dispositif de maintien.
Mètre après mètre, Pépite progresse, tout va bien. Evidemment, au niveau du S, les chasseurs hésitent un peu à forcer, mais vu que j’y suis passé, il n’y a pas de raison que Pépite n’y arrive pas.
Un dernier effort et voilà le chien à la surface réconforté par son maître et ses collègues.
Et d’un !
Pour Newton, ben pas de Newton en vue!
La faille descend encore de 5/6 m avec de gros blocs instables. Je crains le pire. Je dois descendre car il a du tomber plus bas. En effet, 2m en dessous, coincé à l’horizontale sous deux blocs, Newton est là transi de peur. Quelques paroles pour le rassurer, quelques caresses, mais rien n’y fait.
Il n’ose même pas lever une patte ou bouger. Le sauvetage va être un peu plus compliqué.
Sa position instable m’oblige à descendre à sa hauteur et à le faire riper sur mes genoux pour accéder à ses pattes. Bref, après plusieurs essais voilà Newton harnaché comme il se doit, mais la remontée risque d’être laborieuse d’autant plus que je ne pourrais pas monter avec lui.
Ordre est lancé pour le hissage avec prudence car j’ai des doutes sur la position du harnais.
Le chien monte lentement, tout va bien et arrive pour lui aussi le passage en S. Même ordre, même motif…un petit effort et voilà la liberté pour Newton.
Remontée de Newton
Pendant ce temps là, le bloc où était Pépite a décidé de descendre de 4 m, me passant entre les jambes. Du point de vue spéléo, en temps normal, voir des blocs qui descendent de plusieurs mètres donne de l’adrénaline et invite à l’exploration, mais là…..non, pas vraiment. Trop dangereux !
Les retrouvailles de 2 chiens donnent du baume au cœur aux chasseurs, mais m’obligent à réclamer la corde pour sortir rapidement de cet endroit malsain.
Ben, pour moi aussi il y a le passage du S qui coince un peu mais le comité d’accueil est bien présent : applaudissements, hourras, etc…que du bonheur.
On remballe le matériel et déjà la nuit est entre chien et loup. A savoir que, déjà voir les failles en plein jour c’est pas gagné, mais alors la nuit, cela tient de la roulette russe !
Bien sur, on met une laisse aux chiens par prudence et la joyeuse équipe s’en retourne aux voitures.
Les chasseurs invitent les spéléos pour fêter cet heureux dénouement et l’équipe au complet de Cuers nous rejoint pour l’apéro. Cela ressemble beaucoup à une fin des albums d’Astérix et d’Obélix : (du sanglier, de la convivialité et l’apéro) !
C’est donc avec un verre à la main et les chips de l’autre que chacun y va de ses émotions, de ses récits et de ses remerciements.
Après une heure d’échange, nous rentrons sur Ollioules avec 10 kg de viande de sanglier dans le coffre et le sentiment d’avoir fait notre devoir.
Cela fait du bien de rencontrer des gens qui ont une passion comme nous et de pouvoir nous montrer utiles. Bien entendu, au printemps nous irons repérer ces cavités pour les mettre dans le fichier spéléo.
Parfois dans la vie, il y a des moments uniques d’humanité, de fraternité et ce jour là, nous en avons tous goûté une belle tranche !
Isabelle & Robert
Lei Garri Greu - Spéléo-Club du Beausset
Chez Mr Christian LIGUORI
397 chemin des bonnes herbes
83200 TOULON