Depuis quelques années, je voulais retourner à l’ aven du Cimaï pour revoir le fond.
Isabelle ayant plutôt l’esprit club on propose donc cette sortie, Dimitri et Gérard se portent volontaires.
Rdv est donc fixé à Ste Anne d’Evenos à 9h30.
Tout le monde est à l’heure, direction l’aven par une piste en forte pente. Le 4x4 de Robert sert de taxi-brousse !
Equipement des joyeux drilles et en route vers l’aventure.
Devant l’entrée du gouffre, Dimitri se propose d’en faire l’équipement.
Superbe idée car il grand temps de devenir autonome et de s’émanciper.
Gégé lui présente le B.A.BA du parfait équipeur, amarrages en bandoulière, clé de 13 au bras et gros kit au cul histoire de bien commencer.
L’apprenti s’enfonce dans les entrailles et commence à descendre. Je lui conseille de bien regarder les parois « tête de puits » pour qu' il y recherche les fameux spits.
Equipement et apprentissage
Ca y est, c’est équipé, je le suis pour contrôler les amarrages et le conseiller sur les nœuds.
Enfin le puits de 27m, je vois Dimitri au fond. Il m'annonce qu’il y a du CO2.
Cela je m’en doutais un peu et je lui conseille de bouger pour diluer la poche de CO2.
Isabelle arrive au palier et commence à ressentir les effets du gaz.
Plus de doute, il faut remonter rapidement.
Gégé arrive au palier, il ne touche même pas le fond, fait une conversion et remonte avec 2 kits (cadeau de bienvenue !)
Enfin la corde est libre…..Isabelle remonte à vide, et après le premier fractionnement commence à mieux respirer.
Au palier à -27m
Dimitri se porte volontaire pour déséquiper.
Je remonte avec un kit bien chargé et j’arrive au fractionnement.
J’attends que Dimitri « décolle du fond » pour entamer la remontée.
Passage du Kit à Gégé et me voici enfin dehors où il fait bon de respirer.
Je guette Dimitri qui est arrivé au fractionnement où il « enkite la corde ».
Soudain un grand fracas….La chute d’un gros bloc ?
Non, Dimitri n’avait pas accroché le kit à son cuissard et il lui a échappé pour une chute de 20m.
Pas de problème, il suffit de tirer sur la corde pour le récupérer !
Hélas, Les Gentils Formateurs n’avaient jugé utile de bien fixer la corde au fond du kit par un nœud.
Bien entendu, Dimitri est obligé de refixer les amarrages ( quand on aime … ) et de redescendre au fond pour rechercher le kit.
Mais laissons la parole à l’intéressé :
« Dès que je suis arrivé en bas, j’ai senti que la respiration était nettement plus difficile avec en premier lieu une sensation d’être essoufflé et obligé de respirer fort.
En suivant ton conseil et en remuant pour essayer de faire bouger la nappe, les choses se sont quelque peu arrangées.
Lorsque j’ai fait tomber le kit tout au fond, j’ai dû rééquiper la descente. Une fois revenu au premier palier, ça allait déjà nettement mieux et la sortie du trou a été une véritable bouffée d’oxygène.
Je suis tout de même vraiment content de cette expérience, d’une part car ça m’a permis de commencer à équiper, mais également d’expérimenter les effets du gaz pour mieux le connaître et l’identifier à l’avenir.
Merci Robert, pour tes conseils ainsi qu’à Isa et Gé pour cette aventure ! »
Enfin dehors, on déséquipe l’aven maudit et on fait le bilan de la situation.
Tout le monde a bien récupéré mais Isabelle a toujours la nausée.
Une fois de plus, la cohésion du groupe a été la plus forte. Tout le monde a su gérer cette mésaventure. Mais surtout un grand merci à Dimitri qui a fait montre d’un calme Olympien dans cette épopée, surtout qu’il s’agissait de son premier équipement et il s’en est très bien sorti.
Départ vers la voiture où nous allons nous restaurer, vin de nèfles « maison » d’Isabelle, pâté de Dimitri , chips et bières de Gégé, oreillettes d’Isabelle plus d’autres mets ( un camembert de compétition qui commencé à fuir ). Fruits et café.
Pour une fois le repas de midi ne se prend pas à 16h00 !!!
Pour finir cette belle journée nous décidons d’aller voir la grotte de la Capucine dont l’ouverture béante reste un mystère pour les spéléos locaux.
Un grand volume de 10m de haut environ et autant de large. Les parois sont équipées de goujons.
Nous passons un bon moment à découvrir ou redécouvrir l’endroit.
Enfin, il est temps de rentrer et le taxi brousse repart pour de nouvelles aventures.
Robert
Grotte de la capucine
grotte de la Capucine