Nous sommes huit ce samedi lors de l'initiation d' Estelle, de Philippe et du complément de formation d'Amandine!

L'aven du Cric, déjà équipé par Jean-Marie et moi-même en semaine, sera notre terrain de jeu.

Arrivés au parking en forêt, chaque encadrant s'active:  tout s'enchaine très naturellement, sans concertation, nos "novis' sont briefés dans une ambiance bon enfant mais studieuse.😋

La visite de l'aven (-35m) se déroule parfaitement, nos trois débutants expriment leurs émotions... pour notre plus grand plaisir!

A la sortie, Manu nous rejoins très sympathiquement et nous invite à faire notre pique-nique sur sa terrasse! Nous ne nous faisons pas prier, bien sûr!

Une super journée en somme, il y en aura d'autres

Bienvenus au club à Amandine Estelle et Philippe!

Kiki

ps: Merci à Stéphanie, Patrick et Robert pour l'encadrement!

Ci dessous, je laisse à Philippe et à Estelle la tâche de nous restituer leurs ressentis.

PHILIPPE:

Oh la vache !

Telle fut ma première expression quand j’ai découvert ce « trou » de 35 mètres de profondeur dans lequel j’allais descendre, accompagné, encadré, sécurisé par l’équipe de Kiki le président 😉

A l’automne de ma vie, j’ai vécu pas mal de sensations mais aujourd’hui j’ai découvert la spéléologie ! Certes très technique et sécuritaire cette activité peu vite devenir une drogue, descendre, fouiller, découvrir les entrailles de la terre, c’est en aucun doute un sport passion.

Pour ma part, lors de cette première découverte je n’ai ressenti aucun stress bien au contraire !

Et je n’écris pas sur l’après ! Super ambiance, convivialité au top, bref que du bonheur.

J’ai vraiment hâte de pouvoir redescendre au fond !! Car comme me disent mes amis dans le fond t’es pas con 😊

@ très bientôt pour d’autres aventures…….

Filip

ESTELLE:

C’est avec le sourire et le soleil que je roule vers le Broussan, ️ je n’avais jamais pris la route au-delà des falaises du Cimaï.

La vue est magnifique, je reconnais les gorges du Destel qui continuent plus haut….  ça me rappelle qu’il me reste encore tant de belles choses à découvrir dans cette nouvelle région où j’ai émigré depuis un peu plus d’un an.

Je trouve facilement le parking que Christian m’avait indiqué et j’attends quelques minutes avant de voir arriver une première puis une seconde voiture avec des gens tous plus souriants qui connaissent même mon prénom. « Estelle, c’est toi?! »

On remplit les deux 4x4 de nos affaires, on s’y entasse et on est parti pour des chemins à travers la forêt.

Un passage chez le garde forestier pour signaler notre arrivée et on continue encore un moment.

😁😁Rapidement arrivés, c’est le moment de s’équiper, les manipulations me paraissent assez simples, beaucoup de corrélations avec l’escalade que je pratique même si c’est complètement différent.

Chacun y met sa pâte ; Christian commence, Patrick prend le relais, Stéphanie m’aide à serrer les sangles, Robert m’explique la manip de remonté, faut être sérieux avec Robert que je me dis!… 🤭

Baudrier Haut et Baudrier Bas reliés par le Crosse,(haut de baude et baudrier reliés par le croll) Pantin au pied, on se dirige avec le groupe vers le lieu-dit, on est 8. Le trou s’appelle le CRIC.

Plus on approche, plus mon cœur tape fort …

Il est tout petit ce trou  et à mon étonnement il est déjà équipé avec la corde, sangles et mousquetons.

On définit un ordre de descente et c’est parti!

La bonne humeur et la bienveillance sont présentes, je suis prête à descende… ça y est c’est mon tour, je passe après Stéphanie.

L’entrée est vraiment étroite, ce n’est pas évident. Passé le passage du départ étroit, l’espace s’agrandit, je gère ma descente, je cogne souvent le casque mais les sensations sont sympas, sauf que je me demande ce que je fais là, pendue dans un trou…. Lol .

Je rejoints Stéphanie qui me montre la manip suivante.

Il y a 3 changements de manips avant d’arriver en bas. (-35m)

Je m’étonne que la descente soit déjà terminée, reste à remonter, ce que j’appréhendais le plus.

Pas de remontée sans photo de groupe… moment de détente… mais ça va je suis détendue moi.

La montée se passe aussi bien que la descente!

J’arrive assez vite en haut, accueilli par une partie de l'équipe qui me demande ma première impression :

C’était top, je me suis senti bien, quand est ce qu’on redescend?

Après un pique-nique convivial en compagnie de notre hôte Manu, je quitte la petite équipe jusqu’à la prochaine fois.

Merci pour cette belle découverte, je suis impatiente de revenir.

Estelle

Malgré une météo incertaine, l'envie de "spéléoter" est trop forte pour six Garri!

Nous avons bien fait d'avoir répondu présents car le soleil ne nous quittera pas de la journée.

Il a plu durant la nuit précédente et nous nous habillons en conséquence pour affronter le feuillage saturé d'eau du sentier menant à l'aven.  Les 3 sécateurs fonctionnent à plein régime, la végétation a repris ses droits!!...

La descente dans l'aven commence vers 11h; c'est la reprise pour Isabelle quant à Amandine, fraîchement arrivée au club, elle est là pour conforter sa formation dans la manip du matos et profiter du décor ambiant tout en appréciant l'encadrement 4 étoiles!  🙂

Beau puits, beau porche, nous arrivons rapidement au sommet de la galerie qui nous mènera au P7

Robert est sur la brèche,  après avoir participé à l'encadrement, il est venu aujourd'hui pour commencer la topo de l'aven.

Pendant que Gérard et Cédric s'occupent de leur côté dans le P14...

J'accompagne Isabelle et Amandine au fond de la galerie où se trouve le joli P7.

Attention au passage bas d'accès à la salle terminale, de petites fistuleuses occupent le plafond!

Pendant l'équipement du puits, les filles déambulent dans la salle, découvrant de belles concrétions.

Maintenant il faut descendre dans le puits:  chacune avec son propre style s'approche du vide, émotions fortes au programme!...

Tout se passe à merveille, à la descente comme à la remontée!

Robert nous a rejoint, nous en profitons pour faire un selfie à quatre avant de remonter.

Nous proposons à Amandine d'aller voir le haut du P14 où Cédric et Gégé ont travaillé aujourd'hui...

Au fond, après un dernier gros coup de masse donné en mars dernier par Cédric et moi-même avant le confinement, ils ont découvert ce jour la suite: un puits s'élargissant de 5 mètres de profondeur.

Les cailloux jetés à l'époque descendaient pour certains, beaucoup plus bas!...

Gégé et Cédric nous rejoignent après avoir donné un dernier gros coup de masse de confort.

La remontée à la surface se fera avec aisance pour tous!

Nous décidons de laisser encore l'aven équipé (nous étions venus pour le déséquiper) LOL, l'ouverture du nouveau puits nous donne beaucoup d'espoir!

14 heures, l'heure du ventre...

Nous retrouvons notre salle à manger habituelle: le pique-nique se déroule sur les hauteurs où de grosses dalles de calcaire nous accueillent.

L'ambiance est très détendue:  certaines aimeraient s'adonner à la contemplation, d'autres racontent leurs blagounettes plus ou moins fraiches😂

Arrivés aux voitures, je propose de faire un arrêt rapide, sur le chemin du retour, à un aven déjà connu, découvert avec Gégé et Herrick il y a des années.

Arrivé sur place, nous décidons de faire prochainement une journée découverte de l'aven ainsi qu'un bartas commun dans le coin.

Quelle bonne journée! Vivement le week-end prochain!!

Kiki

Depuis quelque temps, Robert est branché sur l'aven du Joug de l'aigle bouché dans les années 90.

Il s'agit d'un aven de 45m de profondeur dont les 10 premiers mètres sont très étroits (pile notre gabarit en fait)😂 et avec la particularité d'avoir un fond recouvert de lave. Manu D. nous donne le feu vert pour cette désob qui se trouve sur sa propriété! Super!!!

Après l'avoir bien repéré et grattouillé l'entrée, au bord de la route forestière, il me contacte pour lancer la vraie désob, en semaine.

10 heures du mat, nous arrivons sur site avec le 4x4 plein comme un oeuf! Vous en voulez du matos de désob vous? Choisissez, servez-vous, vous avez l'embarras du choix!

Dès le début des travaux, on devine qu'il y aura du boulot!!!

Mise en place de planches au sol, afin que la terre ratissée ne tombe pas au fond, elles seront remplacées plus tard par un seau pendu dans le vide.

Travail à l'arrache clous,  massette et petit burin.

Le passage est bien ouvert, Robert plante un goujon de 8mm équipé d'une plaquette en acier faite maison. Il se laisse glisser, encordé à la taille...Il a beau avoir été bouché (l'aven) 😉, on ne sait jamais!!

Le passage étant plus confort, il peut enfin se tourner et découvrir une suite quasi improbable, mais vouiii, c'est bien par là, un petit courant d'air frais nous guide!!

Après avoir aidé à la remontée des seaux, il faut maintenant que j'aille"parlementer" avec la roche du fond!

Un gros coup de masse en matinée nous permet d'atteindre un fond provisoire mais horriblement étroit.

La soufflerie de Robert fait merveille en peu de temps!

Enfin, c'est l'heure du pique-nique!!

La reprise se fera allègrement, Robert remplit les seaux de gravas du fond bloqués par une planche qui, installée par anticipation, leur interdit la chute. Les gros blocs sont hissés grâce à une sangle les entourant, l'opération est très délicate, il se retrouve à un moment directement sous le bloc!...

Deux gros coups de masse supplémentaires en aprèm et nous descendons d'un bon mètre!

La suite est évidente maintenant!... Mais, à la remontée, après un long perçage inconfortable, un Garri grimace!!!...🤪

Il est 17 heures, nous remballons.

Robert et moi-même avons passé une super journée, et c'est heureux d'avoir accompli un très bon boulot que nous quittons les lieux après avoir bien protégé le trou!

Nous retournerons bientôt rouvrir le "Joug de l'aigle" en semaine, voire en week-end, avis aux amateurs, mais vous êtes prévenus: c'est chaud!!!

Kiki

Pfiou!!! Il nous faudra encore attendre jusqu'au 11 mai, (année non précisée!)lol pour recommencer à bartasser en forêt!....

Voici un résumé de divers bartas effectués en milieu de semaines, avant l'arrivée de la pandémie!

J'accompagne Manu et Cédric à un aven qu'ils ont trouvé il y a peu.

Le coin me rappelle quelque chose... J'avais pas mal bourlingué à cet endroit en solo il y a une vingtaine d'années!

Arrivés aux abords du trou, je reconnais cet aven...

Après un passage vertical étroit, nous nous réunissons à 3 mètres de profondeur.

Une révision sur les noeuds s'improvise pour mes 2 amis, Cédric équipe le puits suivant P10, les spits sont déjà plantés!

Arrivés au fond, ils retrouvent la désob abandonnée il y a 20 ans et prennent la décision de revenir continuer celle-ci, un jet de cailloux indiquant une suite d'une dizaine de mètres à désobstruer !!

A la remonté, je passe second. Bien m'en a pris car je coince dans l'étroiture verticale à 2 mètres de la surface: le croll reste bloqué sous le rocher!  Cette expérience très désagréable dure bien 5 minutes qui deviennent éprouvantes. Je ne devrais ma libération qu' à Manu qui me pousse très fort de dessous!!

Quand je pense que j'y venais en solo... j'ai dû perdre en souplesse et gagné en ... muscles lol

Au Nord du Mont Caume:  Manu D,, Cédric, Gaspard et Kiki.

Avons trouvé un endroit avec plein de failles (en fait stériles", du "monte - descend" durant 2h.

Malgré tout, la balade est sympa et chaque descente nous laisse un petit espoir...

En fin d'aprèm, dans un autre secteur, je découvre un trou noir de la grosseur d'un poing! Un caillou servant à sonder nous indique une dizaine de mètres de profondeur, le courant d'air est absent!

Après avoir fait du propre en surface, afin de comprendre la désob qui va suivre, 3 gros coups de masse vont ouvrir le passage, la faille s'élargissant en descendant!!

Etant l'inventeur, j'essaie de m'introduire dans la faille, mais ça coince et je n'ai pas envie d'insister étant donné l'expérience récente...

Cédric prend mon équipement et arrive sans trop de mal (enfin, ça racle quand même...) au fond bouché: -8m et basta.

Une autre semaine, nous sommes devant un trou de très petite dimension, faille assez profonde, 2 gros coups de masse ne donnent rien car la roche est comme gaufrée! Nous passons donc dans un second temps aux éclateurs de roche! Il est un peu tard, nous rentrons et surprise, la topo de ce trou est déjà au fichier des cavités!!! Comment et qui a pu descendre dans cette faille au départ si étroit??? Nous arrêtons aussitôt la désob de ce trou!!

Enfin,  un trou que Manu D. a repéré: Petite entrée, un plan incliné de 4m puis un ressaut de 3 mètres donnant sur une petite pièce.  En continuant de descendre un autre plan incliné étroit, on arrive à une salle terminale. C'est donc ici que nous avons travaillé par binômes:  Aurélia, Cédric, Dany, Manu et moi y avons bossé d'arrache-pied.  En effet, un bon courant d''air sort d'un tube haut perché de 20cm de diamètre et 1 mètre de long. Difficile de percer bras en l'air, surtout le lendemain d'un jour de pluie où le fond est inondé et le lieu boueux avec accès glissant au conduit... Au bout d'une douzaine de gros coups de masse, nous pouvons enfin passer la tête de l'autre côté où se révèle une faille très blanche un peu étroite et sans continuité apparente.

Nous sommes à 12 mètres sous terre, un doute subsiste sur l'origine du courant d'air ... Nous y retournerons dès que possible pour faire le point!

D'autres découvertes récentes nous attendent, il faut malgré tout attendre le feu vert de déconfinement! :(

KIki

Trois adhérents du club ont répondu présent à cette sortie, Stéph, Patrick et moi-même. Le temps est gris et la pluie est menaçante. On se contacte à 8h pour faire un point météo, c’est bon on peut y aller !
9h nous sommes au rendez-vous près de la bergerie de Siou Blanc. 3 personnes pour 3 kits. Maintenant tout le monde doit porter d’autant plus que nous avons pris le kit perfo au cas où il faudrait rééquiper. 

Je m’engage dans le premier puits (P7) toujours aussi vaste (LOL !) pour me présenter à la tête du « puits de la Martinique ». Première difficulté à franchir « l’étroiture en pente !!! » qui est de plus en plus dur en prenant de l’âge. Je me laisse glisser et me déporte au dernier moment sur la gauche pour faire passer ma cage thoracique. Ouf ça passe encore !. J’équipe la tête du puits et bien sûr assiste au franchissement de l’étroiture par Stéph qui elle n’a même pas touché les bords. Ah la jeunesse !!!.
Me voilà parti dans le puits, un fractio à 8 m du fond et nous sommes en bas du P25 à l’endroit dit de « la salle de la fontaine ».  J’installe les 2 spits près pour partir dans la seconde étroiture débouchant sur le P60 (P10+P46). Je prends le kit de stéph et commence à nouer la corde sur les 2 spits. Nous attendons l’arrivée de Patrick qui lui a le kit perfo. Dès qu’il arrive on connecte les 2 batteries au perfo et ce sera Stéph qui me suivra au cas où nous aurions besoin de percer. Je franchi l’étroiture et débouche au sommet du P10. Je remarque 2 spits en plafond qui ne me semblent pas terrible et je décide les tester en me pendant fortement dessus. Ils ne bougent pas et je descends doucement les 10m. Je recherche de visu le tamponnoir que j’avais laissé à ce niveau complètement coincé (il y a maintenant 4 ans). Plus de tamponnoir par contre je remarque un spit planté au même endroit ???.
Sur ma droite en contre bas 2 spits qui m’orientent  vers la partie la plus large du réseau. Je vais les chercher. Ensuite je cherche à me déplacer vers cette partie plus vaste mais plus rien à l’horizon. Il va falloir planter !. Avant d’appeler Stéph, un dernier coup d’œil à gauche et je vois un spit très mal planté qui ressort de la roche et à 50cm en dessous 2 spits en opposition. Je bascule vers cette direction et constate que le puits s’élargi également de ce côté. J’installe les amarrages et je constate que 10m en dessous le puits s’ouvre bien plus large. Sur le bec rocheux qui marque la verticalité du puits 2 autres spits bien positionnés permettent d’atteindre le fond sur un dernier jet de 30m environ. Le bas est finalement atteint sans que nous ayons eu besoin de mettre en place des nouveaux spits.

DANS LE P7 ET LE PUITS DE LA MARTINIQUE:

DANS LE PUITS DE LA REUNION:

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2 barres de céréales chacun, une bonne gorgée d’eau et bien sûr le selfie habituel et nous voilà reparti vers la sortie. Stéph sera la première, je la suis et Patrick ferme la marche en déséquipant. On s’attend à chaque étroiture pour s’aider et faire passer les kits. L’équipe est bien organisée et chacun assure sa charge de portage. Pour tester la difficulté j’ai tenté plusieurs fois de passer  « l’étroiture en pente » en haut du P25 de face mais je n’y suis pas arrivé. La seule façon de la passer correctement est de se mettre sur le dos comme à la descente. Stéph a super assuré et Patrick n’a pas faibli. Nous sommes dehors il est 15h. Il fait froid mais il ne pleut pas. Un bon petit repas nous attend avec une boisson chaude pour nous réchauffer.

C’est un aven technique qui présente l’avantage de mettre le spéléo dans toutes les configurations de progression, étroitures, boyaux, belles verticales. Quelques belles concrétions sont présentes dans le puits de la Martinique et le second puits rappelle un peu la grande crevasse. Très belle sortie notamment pour progresser dans l’équipement.

Gérard