Suite à l’absence de Robert la sortie prévue au « Jas de Laure » a été annulée et remplacée par « Les perdus ». Il est 9h30 et nous sommes 4, Stéphanie, Patrick, Dimitri et moi-même sur le parking de la « Solitude ». Le ciel est gris et des averses sont annoncées pour la journée. Nous nous équipons immédiatement de façon à se mettre rapidement à l’abris dans le trou.
L’aven se situe à 400m au Sud-Ouest de la « Solitude » et heureusement que j’avais le GPS car le chemin pour y aller n’est pas vraiment marqué.
10h30 je commence l’équipement et la première difficulté apparaît au milieu du puits des « Gros ». En effet il s’agit d’équiper une chatière en pleine paroi de manière à la franchir le plus simplement possible. Je m’y reprends à 2 fois et je suis obligé d’installer une grande sangle de façon à pouvoir me glisser à l’intérieur tout en poussant de travers. La manœuvre est délicate mais me voilà positionné au sommet du P58 en attendant Stéphanie qui me fait passer tout le matos resté à l’extérieur. J’équipe la tête du puits et me voilà parti vers les profondeurs de la terre. J’entends, un peu plus haut, Stéphanie glisser sans même toucher la paroi (c’est beau la jeunesse !). Tout à coup elle se met à crier, m’avertissant sur la chute de pierres que Dimitri a malencontreusement fait partir. Ouf ! je ne reçois que quelques gravillons car le plus gros a été balancé à l’extérieur.
Attention danger ! la saisie de prises sans avoir une réelle vision sur celles-ci est la cause de cet éboulement. De plus la paroi se retrouve fragilisée et nous devrons redoubler de prudence au niveau de la zone concernée. Cette expérience a servi de leçon à Dimitri.
L’enchaînement des puits se fait sans problème jusqu’au balcon donnant accès à la salle terminale. Un puits de 16m au volume imposant qui tranche avec les précédents nous permet d’arriver au fond de la salle. Tout le monde se rejoint avec Patrick qui ferme la marche. Il me fait part de la difficulté à franchir la chatière et qu’il y avait laissé des forces. A peine arrivé Dimitri s’est lancé dans l’étroiture donnant accès à un puits remontant malheureusement sans intérêt. Une barre de céréales, quelques gorgées d’eau, le selfie habituel et nous voilà reparti vers la sortie.
Patrick est volontaire pour le déséquipement.
La montée se fait tranquillement et tout le monde a en mémoire les blocs instables de la sortie. Arrivé puits sommital, voilà qu’il faut s’engager dans la chatière mais ma précipitation a favorisé le croisement des cordes qui m’oblige à tenter 3 fois la sortie avant d’y arriver. Quelques conseils à Stéphanie sur le placement des cordes à respecter et je file vers la sortie du trou. Il est 14h30 quand Patrick nous rejoint. Nous débriefons ensemble sur les pièges à éviter dans ce type d’aven. Le plus important étant de ne pas se précipiter, de bien se placer et d’économiser ses efforts (plus facile à dire qu’à faire !)
Il fait froid et humide nous partons rejoindre nos voitures pour prendre un déjeuner bien mérité. Le froid nous gagne et il ne fait pas bon rester sur place. Nous nous séparons rapidement en oubliant même la photo habituelle du repas.
Gé