Lors de la journée initiation du 18 novembre, nous avions réalisé le sauvetage d'un chien nommé Walter tombé dans un aven inconnu.(voir article précédent)
Le rendez-vous est pris au parking du Palan en vue de faire une exploration plus sérieuse du puits ce vendredi.
Nous portons surtout une palette en guise de protection de ce nouvel aven situé au nord du Palan
Le temps est frais ce matin et le brouillard s'arrache difficilement du sol.
Isabelle, Robert, Herrick et Christian sont présents.
Arrivés au bord du trou, l'équipement est rapidement réalisé. Pas de spit ni de marquage en vue, nous devons être en première.
Au début étroit, le puits s'ouvre de plus en plus en diaclase, de belles concrétions "mastocs" et vieilles accompagnent notre descente.
Nous touchons le sol 14 mètres plus bas sans aucune difficulté. Le pauvre toutou attendait les sauveteurs à cet endroit...
Sans trop chercher, nous repérons une suite éventuelle sous un gros bloc, et quelques cailloux lancés dans un petit vide nous mettent en appétit...
Robert monte un palan, alors qu' Herrick réussit a passer une sangle autour du bloc.
Toute l'équipe tire synchro sur la corde: quel plaisir de voir le bloc se hisser lentement en nous livrant un visuel sur la suite.
Malgré tout, comme on s'y attendait, c'est étroit! Herrick tente le franchissement mais en vain.
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C'est au tour d'Isabelle, plus mince d'aller "au charbon"!
Lentement, elle se laisse glisser dans le passage et arrive à prendre quelques photos dans le vide. La suite n'est pas large.
L'ultime chance pour nous de vaincre l'étroiture, est d'utiliser les grands moyens!
Ce qui fut dit fut fit. De la surface, nous entendons des pierres tomber assez longuement, signe d'une bonne profondeur. Rien ne résiste aux "gros coups de masse" bien placés...
Nous profitons du délai d'attente pour aller prendre notre repas.
Non loin du Palan, dans un petit creux, nous nous abritons du vent frisqué, le soleil nous manque.
Cela ne nous empêche pas de passer un bon moment convivial...
De retour aux abords du trou, en descendant le P14, nous ne sommes pas déçus: le passage délicat est bien ouvert!
Robert et son palan mérite bien de faire la première, le passage franchi, nous le suivons à la queue leu leu dans une diaclase qui s'élargit sur les derniers mètres.
Malgré le manque d'amarrages naturels, nous arrivons en bas de ce P18.
La longueur de corde est top, ;-) elle s'arrête pile au sommet d'une suite improbable étroite et profonde de 4 mètres, aucun caillou jeté dans le trou du bas ne continue sa chute...
Un collier de chien (un autre donc, moins chanceux...) avec sa clochette est retrouvé au sol, nous avons le nom du maître et le n° de téléphone à 8 chiffres, cela date et à ce jour, le n° de téléphone ne correspond pas.
Après quelques photos de groupe puis nos fameux selfies en folie, nous remontons tranquillement .
Durant cette remontée, une topo est créée.
Nous sommes heureux de cette journée passée à Siou Blanc, même si l'aven n'est pas bien profond (une bonne trentaine de mètres), Nous n'avons pas eu le temps de nous ennuyer: désobstruction, première, trouvaille, topographie et sécurisation du gouffre.
Une fine équipe pour quelques sorties en semaine...
Kiki