Je m’appelle Gilles et j’ai fait cette sortie avec le club de Spéléo LGG du Beausset ce WE. Je remercie Christian et tous les membres du Club pour leur accueil !
Je suis un ancien spéléo du Vercors, … Ah ! le Vercors, son énorme massif karstique, ses gros volumes …
Nous nous sommes retrouvés pour visiter l’abime de Maramoye, au sud du plateau de Siou-Blanc!
RV 9h30 sur le parking de « Cave et Cie » plutôt bon signe! …
Nous sommes 6 au RV, le "Big Boss" se fait attendre, mais finit par arriver ...
Après quelques calages de covoiturages, de parkings trop pleins, nous partons vers la cavité.
Nous arrivons en forêt et nous retrouvons 4 autres spéléos.
ll y a maintenant Christian, Gérard, Philippe, Isabelle, Amandine, Cédric, Dimitri, Jean-Louis du Club de Sanary, invité par Robert et moi-même.
La cavité se présente comme un grand trou rond de 20 mètres de diamètre sur une profondeur de 25 mètres. Chose rare pour moi : une potence métallique est fixée contre la paroi pour permettre une descente verticale sans frottement : il ne manque que le treuil et la chaise suspendue pour gagner la 5eme étoile !
Nous descendons les uns après les autres. Le fond de ce 1er puits à ciel ouvert est verdoyant. Comme sur les parois, il y a des lierres et des arbustes.
La boite aux lettres nous attend : sous un petit porche bas, j’entre sous terre. La corde est fixée sur une poutre métallique. La descente est courte sur une dizaine de mètres. Je suis maintenant dans l’obscurité. Mes yeux s’habituent rapidement à la lumière des casques spéléos.
Nous passons une vire sur la droite. Les pieds dans une faille horizontale, les longes sur 2 cordes le long de la paroi, nous traversons au-dessus d’un puits de 18 mètres que nous descendrons après la visite du réseau supérieur de la grotte.
Passage assez facile avec de bonne sensation de vide et de sécurité.
Nous explorons la partie haute du réseau de Maramoye appelé aussi le « réseau supérieur ». Un enchainement de salles, d’escalades, de petits passages bas nous fait découvrir de beaux volumes et surtout de belles concrétions. Le sol et les parois sont couverts d’une fine couche d’argile déposée il y a sûrement très longtemps. Ce réseau se termine sur un puits remontant d’une vingtaine de mètres. On récupèrera là le trépieds photo de Christian oublié il y plusieurs années. Un peu rouillé et presque neuf, qui casse dès qu’on le plie ! ;)
UNE "TRIPLE CARMELITE" SVP!
Demi-tour, on retourne à la vire du début. Le P18 nous attend ! Le départ du puits se fait par un petit pendule pour se mettre dans l’axe, puis le vide dans le noir …
A l’arrivée nous sommes sur une pente à 30°. Un couloir d’éboulis qui s’est colmaté progressivement avec de l’argile. Je descends à reculons, assuré par la corde, sur une centaine de mètres. (Voir aussi article de Robert à venir!)
Nous arrivons sur une strate horizontale. Nous visitons le début du réseau GSP. Nous retrouvons l’autre partie du groupe qui n’a pas visité le réseau supérieur.
Cinq personnes attendent à côté d’une étroiture. Il faut retirer sont matos pour passer. Jean Louis raconte l’histoire de cette cavité pendant que nous nous déséquipons. Nous serons 4 à passer par là.
Une fois le baudrier déposé, je m’engage dans un boyau de 30 cm de haut. Il faut ramper pour avancer, tirer avec les bras et pousser avec les jambes. Le plafond est bas et le chemin tourne. Plus loin, une petite fenêtre de 40 cm de diamètre nécessite de passer un bras devant puis une fois avoir avancé un peu, repasser le 2ème bras devant. Ouf ! Le fond du boyau est noir : j’arrive dans une salle plus grande. Il y a une cavité basse avec plein de gours sur le sol. C’est très beau, même si avec toute l’argile qui s’est déposé là.Il faut imaginer le lieu nettoyé avec de l’eau cristalline qui s’écoule progressivement de vasque en vasque…
Nous continuons la visite. Une deuxième étroiture nous attend. Plus large mais plus longue, je dois ramper sur une dizaine de mètres… ça passe. D’autres salles des concrétions de la boue… quelques escalades hasardeuses … de la boue … puis une autre étroiture. Et là ça coince ! Dimitri traverse, Robert bloque. Je suis obligé de le tirer par les bottes pour lui permettre de ressortir. Gérard essaye de passer et … pareil, il coince: trop étroit !
VERS L'INFINI ET L'AU DELA!!!
La cavité est un peu gazée. L’oxygéne-mètre indique 18,4 % d’O².(par déduction 2,5% de CO2) Nous décidons de faire demi-tour. Nous repassons les escalades, les 2 étroitures, pour retrouver enfin le gros volume de la galerie principale..
Back to the surface ! Nous remontons la pente et les 2 puits. Nous croisons 5 spéléos bien sympas du Club de Carqueiranne..
Une fois passé la boite aux lettres, nous retrouvons la lumière. Au fur et à mesure que je remonte le dernier puits, je retrouve la chaleur du soleil, Il fait beau et chaud..
Nous avons passé 6 heures sous terre. Cet abime du Maramoye est très beau.
Bien que très boueuse, cette cavité comporte à la fois des verticales, des grandes salles, des galeries horizontales, des étroitures, des gours, et beaucoup de concrétions. La température y est très douce avec 12-13°C. Pour moi qui viens du Vercors, c’est confortable : on n’a même pas de nuage de vapeur quand on respire !
Nous avons fini cette sortie avec un bon casse-croute au soleil !
Merci à Isabelle pour son clafouti aux cerises, à Robert pour son vin de nèfles, et à Philippe pour la "triple carmélite".
Merci aux Garris pour l’organisation de cette sortie.
A bientôt
Gilles
Christian: Bienvenu au club Gilles!
PS: Merci à Gaëlle, Robert et Gérard pour l'équipement; bravo à Dimitri qui s'est essayé avec succès au déséquipement!