Il était prévu de partir à six membres pour faire l'aven du Lys Martagon, situé sur la commune de Sollies-Toucas, mais des imprévus ont fait réduire le groupe. En effet, Isabelle la première, déclara forfait, puis Kiki avec ses valises sous les yeux, nous a expliqué sa mauvaise nuit.
Un petit vent humide et glacial souffle sur Siou-Blanc. Le RDV est fixé devant le chêne Mistral et presque tout le monde est ....présent.
Nous voila donc les 4 rescapés ( Aurélia, Denis, Gérard et Robert ). Et nous allons d'abord voir l'aven car personne du groupe n'a fait cette cavité. Grâce au GPS de Gérard et à l'exactitude des coordonnées, l'aven est vite retrouvé au bon endroit !
Retour aux voitures pour s'équiper. A noter que Robert, à force de tordre les fils des accus du casque pour les mettre dans le boitier, a réussit à couper les câbles : donc plus de lumière pour Robert. Gérard lui prêtera sa lampe de secours.
Une petite marche d'approche avec 2 kits et c'est Gérard qui équipe la cavité.
Aurélia, encore présente, ne se sent pas de descendre et retourne illico à la voiture pour piquer un roupillon.
L'entrée de l'aven est un peu étroite, mais ça passe ( oui, même pour Robert ).
Un palier à -6m permet l'accès au puits de 54 m qui est concrétionné au début.
Le "couple" Denis/Gérard, "équipeurs d'avens aux longs-cours", argumente sur la meilleure solution technique à mettre en oeuvre pour équiper ce puits y compris la pose de dérivation vu sa configuration.
En bas de ce puits, un franchissement horizontal étroit donne accès au puits de 41 m.
Re-discussion sur la solution idoine pour bien positionner la corde et éviter ainsi les frottements sur la paroi.
Les lames rocheuses du second puits nous obligent à poser de nombreuses déviations.
Arrivés au fond du dernier puits, celui-ci est assez volumineux par ses 5 m de diamètre environ.
La suite, que nous n'avons pas explorée, se présente sous forme de 2 petits puits de 13 m chacun dont le premier est vertical et étroit dans l'axe du puits et l'autre semi vertical dans l'axe de la faille.
Une recherche de courant d'air avec du papier d'Arménie laisse supposer que la suite est vers le deuxième puits. Mais il faut noter que la présence du vent en surface ( surpression et dépression ) et l'équilibre thermique extérieur/intérieur ( 14/14°C )ne permet pas de valider à 100% cette détection. Il faudrait le refaire avec un froid plus vigoureux et sans vent.
Enfin la traditionnelle séance de selfie où Gérard me rappelle mes vacances au Kenya!
Chacun sort à boire et des barres de céréales pour reprendre des forces.
On attaque la remontée et j'ai le privilège de monter sans kit, mais le manque d'entrainement se fait sentir.
Puis Gérard me suit tandis que Denis s'occupe du déséquipement de l'aven.
Le passage étroit inter-puits se passe comme une lettre à la poste.
Seule l'étroiture du puits d'entrée demande une certaine souplesse pour sortir.
Tout le monde sort et Aurélia nous accueille au bord de l'aven.
Nous cherchons un coin à l'abri du vent et le chêne Mistral s'y prête bien avec en plus, ô luxe suprême, du soleil !
Le repas est pris en commun avec l'apéro de Gérard : vin de Néfles !!!
Pendant le repas les commentaires vont bon train! Vu la configuration à caractère sportif de cet aven, tout le monde est d'accord pour améliorer l'équipement de ce gouffre, soit par des spits, soit par la technique des amarrages forés.
Encore une sortie dans la bonne humeur où chacun veille à la sécurité de son camarade, principe de base d'une bonne équipe !
Robert