La sortie de samedi 7 janvier 2012 fut "glissante"... disons que l'Avatar est toujours aussi plein d'argile, qui colle, mais qui colle... et sur les cordes ça glisse! Rendez-vous 10h, tout le monde est à l'heure : Gérard, Bruno et Denis. Les kits cordes sont déjà prêts, il n'y a qu'a faire le plein du kit bouffe, en rajoutant une pelle à neige en cas d'avalanche, un marteau, un gros burin et de l'eau.
On est allé directement sur le réseau du Fox avec deux points de desob entrepris :
1- tout au bout de la salle du Fox, en haut, avec marteau et burin nous avons éclaté la roche jusqu'à produire un passage assez large pour que l'homme suppositoire s'enfonce d'un mètre, avant de confirmer qu'ensuite à un mètre plus loin ça redevient trop étroit pour l'homme. Mais on y voit tout de même jusqu'à 3 mètres, puis le petit méandre tourne... nous ne saurons donc pas ce qu'il y a derrière.
2- au point le plus bas de la salle du Fox, juste à côté du renard, au fond de l'entonnoir de soutirage dans l'argile, nous avons creusé sur environ 2 mètres pour atteindre un palier et une petite lucarne basse. Là il faudrait encore creuser pour y passer la tête, mais les pieds indiquent déjà que l'argile continue en-dessous, sur quelle épaisseur?... nous ne saurons pas cette fois-ci. Pour cette désob gluante, nous n'avons pas retenu notre énergie et c'est à pleines mains, à pleins pieds, à pleine pelle, à pleins genoux, bottes, chaussettes... que nous avons déplacé des dizaines de kilo d'argile.
En descendant on en a profité pour revoir le bas du puits avec la vasque d'eau. La vasque était à sec. Et surprise, juste à côté de la vasque, il y a une autre vasque à sec, avec un joli trou noir au fond d'une quizaine de centimètres de diamètre. Ni une, ni deux, mon esprit scientifique n'a pas pu résister, il fallait tracer le trou noir : un puits sans fond? une cuvette de wc? un passage vers une suite? un traçage à l'u...e plus tard, nous étions fixés, ce point communique avec la salle du fox.
Le mistral nous a aidé, nous avons bien respiré dans cette partie de la cavité qui est habituellement pleine de CO2. Pour preuve, nous avons même mangé en bas. A 18h nous ressortions après avoir à peu près systématiquement monté 2 fois chaque puits avec Croll et poignée qui glissaient... sensations garanties.
Bruno