Dans le cadre de la mise à jour du Fichier du Var dont je suis un des mainteneurs, il y a toujours cette question qui rode : Y a-t-il vraiment un aven de l’ours et un aven du ragaï de l’ours ou bien est-ce la même cavité.
Malgré plusieurs journées de recherches, de pointages, de 4 topographies, de lecture de bulletins de clubs ainsi que les avis d’anciens spéléos, la question reste ouverte.
Il faut donc explorer cette cavité pour en avoir le cœur net.
RDV est donc pris ce samedi où la météo est défavorable, la neige est tombée dans le haut Var.
C’est donc dans une ambiance glaciale que 3 inconscients (Isa, Gégé et Robert) vont braver ces conditions hivernales dignes du cercle arctique.
Nous nous habillons rapidement face au soleil mais son influence est vite balayée par ce mistral à 70 km/h qui nous glace jusqu'aux os. C'est le nez bien rouge et les doigts glacés que nous prenons la direction de l'aven.
Je m’occupe de l'équipement de cet abîme qui présente sa belle gueule béante. Cette cavité n’étant pas souvent faite, il faut chercher les meilleures solutions pour équiper le puits.
Premier puits d’une vingtaine de mètres et voilà une vielle plaquette acier certainement « faite-maison » des années 70. Une sangle bien positionnée doublera cette antiquité. Le fractionnement passé, un petit puits de 5m nous amène à un beau palier bien spacieux.
Isabelle et Gérard descendent à leur tour.
Nous remarquons des concrétions horizontales en forme de dents....est-ce l'origine du nom de l'aven?
Concrétions bizarres en forme de dents ou de doigts.
Puis un petit éboulis de 3 mètres nous amène au fond de la cavité qui est encombré de gros blocs mais présente un joli concrétionnement.
Chacun fouine dans des petites alcôves à la recherche d’une continuation possible. Seul un puits de 2m présente des travaux de déblaiement mais la suite est fermée.
C’est l’heure de l’expertise de la cavité grâce aux topographies mais aucunes ne représentent vraiment les volumes et l’altimétrie des puits et des salles.
Salle du fond et recherche de continuïtés
Gérard tente une vire mais sans suite évidente.
Nous faisons le traditionnel selfie du groupe et attaquons la remontée.
J’en profite pour poser un spit au niveau de la vielle plaquette pour renforcer l’amarrage. L'équipe pourra remonter en sécurité.
Pose d'un spit et remontée.
A la sortie, nous allons du coté opposé du point de départ, qui présente une belle verticale.
Un pont rocheux sépare l’orifice de l’aven et Isabelle en profite pour faire une descente de 1,5m afin de voir si il est possible passer.
Effectivement, cela pourrait être une nouvelle ligne de descente.
Effectivement, cela pourrait être une nouvelle ligne de descente.
Nous retournons aux dalles pour profiter un peu du soleil mais le vent est toujours là, dommage.
Après le traditionnel apéro et le pique-nique, grosse déception pour Gérard car Isabelle n’a pas fait de gâteau.
Une boisson chaude et nous nous dirigeons vers l’aven du Menhir, qui fera l’objet d’une prochaine sortie.
16h00, nous rangeons le matériel et repartons chez nous…bien au chaud.
Robert.