Des imprévus de dernières minutes ont compliqué le bon déroulement de ce samedi qui comptait pour une fois près de 8 participants. L’abandon d’Aurélia pour maladie et de Kiki (quand même au rendez-vous) pour insomnie nous laisse 6 (Isabelle, Robert, Stéphanie, Patrick, Mathias et moi-même) à participer à cette sortie. Mais voilà que faire ? Il n’y a que Mathias qui ne connaît pas l’abîme des morts, un des trous avec le Général que nous devions faire. La motivation n’est pas au rendez-vous alors il me vient une idée d’aller faire le Malleron. C’est un vieil aven pas très loin de la bergerie de Siou Blanc. Le but est d’aller faire le gros puits d’entrée qui pourra largement nous contenir tous les 6.
Il est 10h45 et nous partons donc vers l’aven du Malleron. A peine arrivé Robert s’aperçoit qu’il a oublié sa combinaison. Rapide demi -tour de sa part vers le parking de l’abîme des morts où Kiki était resté afin de planter un amarrage au départ de la grande crevasse. Kiki s’est fait un plaisir le lui prêter sa combi le laissant en sous combi en plein dans les bois (attention danger !!!). Je pense qu’il n’a pas manqué de le charrier.
On finit de s’équiper mais le manque de pratique depuis plusieurs semaines pour certains a mis en évidence des problèmes d’habillement et d’équipement comme le bloqueur de pied à l’envers n’est-ce pas Stéph ! ou bien Mathias qui n’avait que 2 piles sur 3! . La combi de Kiki enfilée au chausse pied sur Robert (Qui est le plus costaud des 2 ????) nous sommes enfin tous prêts.
Pour ma part je ne me rappelais plus vraiment où se situait le trou et heureusement que les renseignements pris auprès de Kiki et rapportés par Robert nous a mis sur la voie.
11h45 nous sommes à l’entrée, il fait froid, c’est très humide et le tube est plutôt sombre mais bon il faut y aller.
Normalement une corde de 90 m suffit mais la suite prouva que non. Je me prends sur 2 arbres avant d’équiper la tête du puits sur 2 spits. Me voilà parti dans les ténèbres. Ca ruisselle beaucoup et il faut faire attention car les spits ne sont pas nombreux et certains sont bien cachés.
1 fratio mais où est le second ?. Impossible de continuer sans que la corde frotte dangereusement contre la paroi. Il faut que je remonte sur 5 m afin de l’apercevoir, presque invisible, noyé dans la roche, sur un bombé. Je râle mais je ne me déconcentre pas.
Le 2ième puis le 3ième fratio, il serait temps de repartir sur 2 amarrages mais il n’y a plus de spits, il ne reste que des goujons d’autant plus que j’entends certains râler car le mou laissé à un fractio est vraiment insuffisant. Tant pis je sépare les vis de 2 plaquettes et prends garde à ne pas faire tomber les écrous des goujons.
Le temps commence à être long pour les suivants qui sont pendus sur les différents fractios en attendant la suite. Le dernier fractio est atteint mais bon sang la corde est trop courte !. Il me manque 5m pour arriver au fond. J’appelle Mathias qui me suit et lui demande de me faire passer la corde qui reste. Je fais la jonction des 2 cordes mais il va falloir passer le nœud ?. Heureusement que le nœud se situe près d’un palier qui facilitera grandement les manipes. Afin d’éviter le passage de nœud à la remonté Robert tire la corde et fait la jonction au niveau du dernier fractio.
Arrivé au fond ,2 roquettes nous attendent bien sagement posées à la base du puits, gare à celui qui touche ! . Nous allons voir la suite mais personne n’est motivé pour continuer car elle est très étroite et très humide. Dommage !
Le selfie habituel est fait, un peu d’eau, une barre de céréale et la remontée s’organise.
D’abord Mathias, puis Stéphanie suivi de Patrick et Isabelle, je resterai avec Robert qui s’est porté volontaire pour déséquiper. La montée se fait sans problème et nous nous retrouvons tous dehors à 16h.
Il est temps de partager un bon repas bien mérité sous un soleil fébrile.
Quelle journée !!!
2 points principaux se dégagent :
- 1- Il est nécessaire de faire une journée falaise pour retravailler les techniques spéléo à l’air libre comme les passages de nœuds, palan, réchappe….
- 2- L’enchaînement des signes négatifs n’ont pas eu raison de la tenue de cette sortie, à nous tous nous avons trouvé une solution pour qu’elle puisse se tenir. L’entraide au niveau des passages délicats a permis à tous de les franchir sans problème. La solidarité est bien le maître mot de notre activité.
Gérard