il y en a une autre sorte que j'avais pu identifier à plusieurs<br /> <br /> exemplaires à Villeneuve les Avignon. Il s'agit de galeries<br /> <br /> artificielles creusées dans les anciens dépôts de terrasse et qui<br /> <br /> remontent avec un très faible pendage en se démultipliant afin de<br /> <br /> capter les écoulements des nappes gravillonaires. Leur extrémité<br /> <br /> (vers l'extérieur) est constituée par de magnifiques bassins qui sont<br /> <br /> créés en barrage de la galerie.<br /> Ph. GALANT

Une mine d’eau appelée aussi « puits horizontal », « source artificielle » ou « galerie drainante » pour les intellos est une galerie artificielle à faible pente remontante destinée à capter par<br /> simple écoulement une nappe souterraine. Il y en a trois types principaux dans nos régions :<br /> <br /> - la galerie destinée à traverser une zone de roche imperméable (argile, marne, schistes…) pour atteindre une formation susceptible de contenir une nappe perchée : grès sableux, calcaire karstifié…<br /> normalement à peu près rectiligne et dans le plan du pendage. Le débit au fond n’est pas localisé mais constitué de suintements sur les parois, parfois relativement importants (> 1 l/s). On peut<br /> considérer que le soutirage latéral d’une rivière souterraine est une variante de ce type (La Verna, Malaval (Lozère)…).<br /> <br /> - la galerie qui suit une zone de faille en exploitant les infiltrations dans la zone broyée qui lui est associée (« nappe verticale » de faille). Elle suit la faille selon une ligne faiblement<br /> ondulante et le miroir de faille apparaît de loin en loin et sert alors de paroi. Type fréquent dans certaines régions imperméables fortement tectonisées comme les Cévennes Gard et Lozère<br /> (plusieurs centaines de sites). Il n’y a pas de venue d’eau ponctuelle, le débit de sortie cumule les percolations à la voûte dispersées sur toute la longueur. Son débit est donc directement lié à<br /> sa longueur qui dépasse parfois 200 m.<br /> <br /> - La galerie mixte, à plan « en T » dont la première partie sert seulement d’accès à une nappe de faille transversale exploitée selon le second schéma, parfois même en double T si la faille<br /> présente plusieurs branches voisines.<br /> <br /> <br /> <br /> Remarque : Le type connu du Maroc (khettara) à la Chine en passant par le Sahara (foggaras), le proche et le moyen Orient (qanat, qariz…) qui consiste à aller rechercher par galerie la surface<br /> oblique d’une nappe souterraine sous un relief ne me semble pas connu en France.<br /> <br /> <br /> <br /> Il ne faut pas confondre ces travaux qui servent à exploiter l’eau d’une nappe souterraine avec des aqueducs souterrains dont la fonction est uniquement le transport de l’eau. Les Romains ont<br /> creusé de nombreux aqueducs en partie souterrains par exemple, celui du Pont du Gard qui alimentait Nîmes comporte deux tronçons en tunnel.<br /> <br /> <br /> <br /> D’autre part, la récupération de l’eau de l’exhaure spontanée d’anciens travaux miniers est un phénomène fréquent qui a d’ailleurs pu donner l’idée de creuser des galeries spécifiquement pour ça<br /> dans des régions comme les Cévennes qui ne semblent pas avoir connu de tradition ancienne de recherche d’eau souterraine autrement que par puits mais il s’agit d’un remploi, comme certaines mines<br /> ou carrières souterraines transformées en champignonnières, caves de vieillissement du vin ou des fromages… pas de véritables mines d’eau creusées en tant que telles. Ces eaux de mines métalliques<br /> sont souvent chargées de métaux lourds et toxiques, ce qui ne les a pas empêché d’être utilisées pour l’irrigation des jardins et parfois l’alimentation animale voire humaine.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés hypokarstiques automnales<br /> <br /> <br /> <br /> Vetus Reptator (Michel Wienin)

Il y a aussi: L'hydraulique dans les civilisations anciennes de Pierre-Louis Viollet, chez Presse des Ponts et Chaussées 2000.

Merci pour cet article qui nous montre une magnifique réalisation comme on en trouve autour de la méditerranée et ailleurs, très ingénieuse en effet. Les photos sont très réussies. Merci au<br /> spéléo-club du Beausset.<br /> <br /> Si je ne me trompe pas, cela s'appelle (en plus de mine à eau) un qanat, et son invention remonterait à l'âge de fer (en Urartu). Elle s'est ensuite répandue sous différents noms : sinnor (en<br /> Palestine), Khettara ou fogara dans l'Islam occidental.<br /> <br /> Je vous conseille sur ces sujets cet ouvrage (que vous trouverez dans les bibliothèques) :<br /> L'eau conquise, les origines et le monde antique de M Nordon, chez Masson 1991

<br /> Félicitations pour votre courage et merci pour ce documentaire .<br /> <br /> <br />

Très intéressant ce sujet sur les mines à eau... Bravo !